Foire aux questions

Les exploitations qui sont concernées sont souvent déjà engagées dans une démarche d'innovation, d'adaptation, dans une démarche parfois technologique, également dans des démarches tournées autour du bio ou de l'agriculture raisonnée. Les agriculteurs qui aujourd'hui s'engagent avec nous sont souvent des agriculteurs qu'on appelle "pionniers" dans le sens où ils ont une appétence pour ces technologies innovantes et la volonté de protéger l'avenir de leur exploitation.

Nous sommes convaincus que l'intégration paysagère fait partie de la conception du projet, et nous avons des engagements dans ce sens.

Tout d’abord, en remettant des haies lorsque c’est possible et lorsque c’est pertinent. Elles ont l'avantage d’avoir un impact sur le paysage et de conforter la biodiversité et l’érosion.

Ces dernières décennies, les paysages ont fortement changé. Si on regarde le paysage il y a des années ; par exemple, en arboriculture : il y a 30 ou 40 ans, les vergers n'étaient pas équipés des filets que l'on voit aujourd'hui. Les arbres sont protégés des nuisibles, des insectes et des oiseaux, ce qui protège aussi les agriculteurs de perte de récoltes. Il va falloir trouver des solutions de compromis pour essayer de s'adapter et donc les paysages vont encore être amenés à changer.

Les projets sont faits avec, par et pour les agriculteurs. Nous souhaitons impérativement que l'agriculteur puisse aussi bénéficier des fruits des revenus électriques. Son investissement est donc systématiquement encouragé et même facilité à travers des solutions d'investissement qui peuvent être mis en place (financement participatif ou financement d'acteurs institutionnels) pour augmenter son levier.

Les signataires de la charte sont Sun'Agri, représenté par Antoine Nogier (Président de Sun'Agri) et Râcines, représenté par Nicolas Rochon (Président de RGreen Invest). C'est cette charte d'engagements permet de fédérer les partenaires (assureurs, banquiers, co-investisseurs, l'ensemble du monde agricole et de ses représentants, les organismes consulaires, les services de l'État, les chercheurs et l'ensemble des acteurs qui suivront et évalueront le projet). Il n'est pas demandé aux partenaires de signer cette charte.

Le service d'ombrage et de pilotage n'est pas payé par l'agriculteur mais par la société de projet (notamment grâce aux revenus de l’électricité). Sun'Agri fait en sorte que la priorité agricole soit toujours respectée et qu'il n'y ait pas un détournement de la fonction de cette persienne agricole.

En très grande partie, l'argent de Râcines vient des mutuelles et des assureurs et ensuite des épargnants pour financer leur retraite. Ils nous confient leur argent qui a pour but d'investir dans l'adaptation au changement climatique et dans la préservation de l'environnement.

Un acteur incontournable qui nous accompagne chez RGreen Invest depuis de longues années est la Banque Européenne d'Investissement qui est extrêmement engagée dans l'adaptation au changement climatique. Elle nous a confié près de 150M€ sur nos fonds Infragreen III et IV et est un soutient très actif de nos investissements pour cette adaptation en France et en Europe.

Pour nous il y a urgence à adapter rapidement, mais l'on souhaite que ces projets soient encadrés. Il faut déployer des projets en quantité suffisante pour avoir des retours d'expérience large mais le temps n'est pas encore venu d'un déploiement massif qui, aujourd'hui, pourrait avoir des conséquences irrémédiables.

Concernant le déploiement annuel des projets, tout va dépendre de l'ampleur du changement climatique. On pourrait penser à des milliers d'hectares de terres agricoles annuels qui pourraient être équipés annuellement avec une remontée progressive vers des exploitations situées plus au nord ou sur la façade atlantique qui va être de plus en plus touchée.

Les projets attendus et développés sont à la taille de la parcelle (il n'y aura pas de projet qui feront unitairement des dizaines d'hectares). Nous sommes sur des tailles raisonnables. Nous allons également nous intéresser à des replantations de façon à accompagner le plantier sur toute sa durée de vie et ne pas dégrader les arbres, ce qui serait le cas s'il n'y avait pas de replantation. Les systèmes seront installés avant la replantation et entre les deux il y aura un décompactage du sol et éventuellement une culture intermédiaire afin de faire reposer le sol avant la replantation qui interviendra quelques mois plus tard.

Nous nous engageons à faire des projets positifs. La performance agricole dépend de la stratégie de pilotage et suppose un pilotage intelligent : laisser à certains moments passer entièrement la lumière pour laisser la plante faire la photosynthèse et utiliser le maximum d'énergie lumineuse qui lui est donnée. C'est une des conditions pour nous, c'est ce qu'on appelle l'agrivoltaïsme positif. Pour nous, les projets doivent tous être positifs.

Les résultats sont mesurés par des chercheurs et par les Chambres d'Agriculture, soit des organismes tiers qui permettent d'objectiver les résultats. De plus, chaque projet comporte une parcelle témoin adjacente qui permet d'avoir des résultats comparatifs tout au long des cycles de culture. Ces derniers vont alimenter des bases de données et vont permettre d'améliorer l'efficacité des systèmes au cours du temps par des processus d'intelligence artificielle qui sont en cours de déploiement.

Les démarches administratives sont faites par Sun'Agri en tant que concepteur du projet et conseil tout au long du projet et sa durée de vie.

Les coûts de raccordement au réseau électrique sont variables et peuvent parfois être des obstacles à certains projets (tout dépend de la localisation du projet).

Sur une installation d'1 hectare, un projet va coûter (en fonction du type de projet) un demi-million d'euros environ par hectare qui nécessitera 400k€ de dette et 100k€ de fonds propres. L’agriculteur pourra mettre une partie ou la totalité des fonds propres selon ses capacités et nous pourrons lui trouver le complément en fonds propre et en dette pour faire en sorte que ce projet soit construit dans les meilleurs conditions économiques pour l'agriculteur.

Il y a bien entendu une perspective internationale. A travers le monde, il y a des besoins pour l'agriculture partout où les cultures sont menacées par le réchauffement climatique. Les solutions d'agrivoltaïsme dynamique peuvent être une opportunité et nous, en tant qu'investisseur, nous accompagnerons ce mouvement s'il peut se faire au-delà des frontières françaises.