Les dommages agricoles

L’agriculture est l'un des secteurs les plus touchés par les changements climatiques ; les aléas climatiques, de plus en plus fréquents et puissants, entraînent canicules, sécheresses, fortes pluies, épisodes de gel, tous dévastateurs pour l’agriculture et nos terroirs français.

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→ Les prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique sont de plus en plus fines et de plus en plus alarmantes.
La température moyenne de l’air va continuer à augmenter selon un rythme variable en fonction des scénarios d’émission de gaz à effet de serre, de +1.3°C en 2050 à 5.3°C en 2100.
Jouzel et al. (2014), Direction générale de l’Energie et du Climat
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→ La valeur agricole des terres du sud de la France aura chuté de 60 à 80% en 2100.
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→ Le coût des dommages agricoles liés au réchauffement et aux aléas climatiques est en forte croissance.
La sécheresse, à l’instar de celle de 2018, a frappé une nouvelle fois du Centre au Nord-Est et en basse vallée du Rhône. Le coût de la sécheresse géotechnique à l’origine de dommages est estimé à environ 1,1 - 1,3 Md€ en 2018 et entre 600 - 870 M€ pour 2019. (en 2017 : entre 700 et 850 millions d’euros)
Le coût des aléas climatiques s'élève probablement au minimum à 1,5 Md€ en moyenne par an, soit entre 2 % et 3 % de la valeur annuelle de la production agricole.
Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, 2017
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→ L’impact du changement climatique a des conséquences directes sur les rendements agricoles.
Et par conséquent sur la valeur du foncier et donc le patrimoine agricole français.

La production de vin en 2019 est inférieure de 12 % à celle de 2018 et de 4 % à celle de la moyenne des cinq dernières années. Principal responsable : le climat.
Agreste, 2019
La production viticole française a baissé de 19% en 2017 par rapport à l'an dernier à 36,9 millions d'hectolitres en 2017, ce net recul s'expliquant par des conditions climatiques défavorables.
Agreste, 2017
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→ Les régions du Sud sont les plus touchées.
Dans le sud de la France, les raisins mûrissent plus vite, si bien que les vendanges sont parfois avancées de deux à trois semaines. Le vin est passé de 11,5 degrés en moyenne dans les années 1980, à 14 parfois 15 degrés aujourd’hui. Outre leur impact sur les arômes du breuvage, les températures à la hausse ont des conséquences parfois bien plus néfastes, comme lors de la sécheresse de 2016, qui a entraîné 110 millions d’euros de perte.
Estimation de l’Institut Français de la Vigne et du Vin : perte de 12 % de la moyenne quinquennale en se basant sur un prix constant de 85 €/hl. Certaines parcelles ont enregistré des pertes de plus de 50 %
CGAER, 2017